Description :
Dans une maison d'Alençon, le 1er janvier 1863, une trentenaire assise à son secrétaire prend la plume. Elle partage le salon, cette salle de réception, avec son mari. Leurs bureaux son dos à dos. Là, elle écrit sa vie de dimanche en dimanche, de semaine en semaine. Ces lettres dune provinciale révèlent l'identité dun foyer, le foisonnement d'un monde, l'épanouissement d'une femme.
Contemporaine d'Emma Bovary, Zélie Martin réalise, elle, ses vocations. Dentellière, elle crée son entreprise. Mariée et mère, elle honore ses grossesses. Ses appels à vivre dans la charité prennent leur source dans un secret : sa dévotion à la Vierge Marie. Entre elles, un accompagnement aimant sur le chemin de la sainteté.
C'est à travers son abondante correspondance jusqu'en 1877 que Chrystelle Claude de Boissieu dresse le portrait sensible de Zélie Martin. Voici la mère de la petite Thérèse retrouvée, présentée dans l'éclat de ses contrastes. Par sa persévérance et son indépendance, elle incarne le modèle d'une féminité moderne.
Cet essai dépoussière et restitue dans ses contrastes son véritable portrait.