Description :
Voici la première biographie de sainte Mâtie. Elle attendait sagement depuis des siècles... Mâtie suscite en effet un réel attrait, et l'on éprouve une sorte de sympathie spontanée et communicative pour cette jeune fille. En effet, même si elle a vécu aux temps anciens, elle est toute proche par sa présence simple et familière. Elle est même si proche, qu'à Troyes, ville qui a le bonheur d'avoir pour patronne la petite aide-boulangère, on a mis son image sur les sachets de pain ! Il faut dire qu'elle distribuait du pain aux pauvres, parfois un peu à la sauvette, il est vrai... On était heureux de se rendre au four à pain, sûr d'y trouver la rayonnante Mâtie. Si vous n'aviez pas tout à fait l'argent, vous ne repartiez pas pour autant les mains vides...
Sa vie n'est pas un roman à l'eau de rose, bien que des charbons ardents, jetés dans son tablier, se soient transformés en roses... Son existence est attestée par une homélie de saint Prudence, datée de 840 et, en 980, l'évêque Milon a retrouvé son corps intact. Depuis, à des époques variées, des miracles se sont produits auprès de sa châsse, par son intercession.
Aujourd'hui, Mâtie, la sainte printanière du 7 mai, préside à ses petites fêtes dans une ambiance simple et familiale. Les jeunes filles ont eu bien raison de la choisir aussi pour patronne.
Mâtie vit une sainteté accessible à tous, cette sainteté « de la porte d'à côté » dont parle le pape François qui, saluant le « génie féminin », évoque ces « femmes inconnues ou oubliées qui ont soutenu et transformé des familles et des communautés par la puissance de leur témoignage. »
Par sa vie, Mâtie nous dit quelque chose d'important et d'actuel. Pas d'ascèse inaccessible, mais seulement le sens de l'accueil, l'attention aux démunis, tout ce qui ouvre sûrement les portes du Royaume des deux.