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Nietzsche est mort, mais pas Dieu. On semble même assister à une nouvelle prolifération du religieux, bien au-delà des grandes religions traditionnelles. Mais que dit-on quand on dit "Dieu" ? Sommes-nous bien sûrs de parler tous du même Dieu ? Les chrétiens eux-mêmes ont souvent du mal à se défaire de l'image païenne d'un Dieu qui, pour être respecté, doit demeurer distant et même un peu menaçant. Comme si nous ne pouvions parler de lui qu'avec des mots étranges, comme si la prière exigeait l'abandon de nos préoccupations "bassement matérielles", comme si Jésus lui-même ne pouvait être reconnu comme Dieu que là où on se demande s'il est vraiment homme, ou comme si le Saint-Esprit n'agissait que là où nous nous sentons complètement dépassés. Il n'est pas surprenant alors que l'Eglise soit parfois accusée d'être trop humaine dès qu'elle se passionne pour la vie du monde, ou que certains de ses ministres se croient obligés de s'habiller et de vivre comme des extraterrestres. Dieu serait-il donc bizarre ? Le Dieu de Jésus, certainement pas. Mais bien souvent ridée que nous nous faisons de Lui. Nous, chrétiens, reconnaissons volontiers que Jésus ressemble à Dieu. Il nous reste peut-être à découvrir que Dieu ressemble à Jésus.
Et si, finalement, Dieu était plus "humain" que nous ?